Le poème "Le Pont Mirabeau" est un extrait du recueil Alcools paru en 1913. L'auteur, Guillaume Apollinaire (1880 - 1918), y fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va, l'immobilité du poème avec le pont statique, et le poète figé par sa douleur: "je demeure".
Le pont Mirabeau est un pont de Paris construit entre 1895 et 1897. Il a été classé monument historique en 1975.
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Elle a été transformée en chanson:
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